Sept jours se sont écoulés depuis la mort d'Isabeau, quand je suis rentré ce jour-là avec son corps, j'ai compris directement que les visions de Mahault c'étaient débloquées, elle était triste d'avoir perdu sa grand-mère mais elle m'en voulait énormément de lui avoir caché la situation.

J'avais bon lui expliquer que Isabeau m'avait fait promettre, pour elle cela ne comptait pas, je l'avais trahie.

Depuis ce jour, j'essaie au mieux de la convaincre de me suivre, que l'on ne pouvait pas rester ici, mais rien à faire, elle est bien trop têtue.

Ce matin je me lève comme à mon habitude au chant du coq, je n'étais plus vraiment obligé de me lever si tôt, la récolte étant terminé je n'avais plus vraiment grand-chose à faire à part m'occuper des animaux et parfois arroser les plantes quand elles en avaient besoin.

En arrivant dans l'autre pièce je constate que Mahault n'est pas là, elle est sûrement encore couchée, depuis la mort d'Isabeau, elle passe de plus en plus de temps dans sa chambre, oubliant parfois même de se nourrir.

Je me rafraîchis un peu, je m'habille et je vais dehors nourrir les animaux et ramasser les œufs.

Une fois terminé, je rentre pour préparer la pitance, j'en prépare suffisamment pour moi et Mahault, j'avais bien l'intention de l'obliger à manger aujourd'hui, il fallait qu'elle pense un peu à l'enfant qu'elle portait.

Une fois la pitance prête, je monte à l'étage pour réveiller Mahault, je m'avance doucement, m'assieds sur le lit, elle ouvre les yeux, je vois bien qu'ils sont rougis, elle a sûrement encore passé la nuit à pleurer, je déteste la voir comme cela.

Athalaric - J'ai préparé la pitance, viens manger s'il te plaît. "Dis-je doucement"

Mahault - Je n'ai point faim ! "Dit-elle sèchement"

Athalaric - Mahault il faut que tu te nourrisses, pense à l'enfant.

Mahault - Je veux que tu quittes cette maison, je n'ai pas besoin de toi ! "Dit-elle avec conviction"

Athalaric - J'ai promis à Isabeau de prendre soin de toi et l'enfant.

Mahault - Mais moi je ne veux point !
Tu ne peux point m'obliger à te suivre.

Athalaric - Tu vas manger, si tu refuses je te nourrirai de force Mahault ! "Dis-je énerver"

Mahault - Tu ne peux point m'y obliger !

Je me lève, la soulève de force, elle se débat mais je ne la lâche point, je descends avec elle et l'assieds sur une chaise.

Elle essaie de se relever, mais je la bloque.

Athalaric - Tu vas rester assise femme et tu vas manger ! "Dis-je en haussant le ton"

Elle me regarde, ses yeux sont humides, cette fois elle n'essaie plus de se lever.

Athalaric - S'il te plaît Mahault, mange un peu. "Dis-je calmement"
Je ne veux point vous perdre.

Mahault - Tu dis cela comme ci tu éprouvais de l'amour pour moi, mais nous savons tous les deux que ce n'est point possible.

Athalaric - Je n'éprouve peut-être point ce genre de sentiment, mais je tiens énormément à toi.
On ne m'a point interdit cela par contre.

Elle ne répondit point à cette phrase, elle se contenta de manger, j'aurai peut-être dû lui dire cela avant peut-être que la situation n'aurai pas été si compliquée ses derniers jours.

Je m'installe en face d'elle pour manger, elle ne dit toujours pas un mot, mais elle me regarde fixement tout en continuant de manger.

Athalaric - On partira demain à l'aube, j'irai vendre les animaux au village aujourd'hui.

Elle ne répondit point, elle se contenta d'un signe de tête pour acquiescer.

Après avoir terminé de manger, elle s'est levée pour débarrasser, je l'ai suivie et l'ai enlacée par-derrière.

Je voulais lui montrer que même sans être fou amoureux d'elle, je pouvais être tendre et lui montrer à quel point elle était importante pour moi malgré tout.

J'ai glissé doucement ma main sur son ventre, il était légèrement arrondi, je le caresse doucement, elle tourne alors la tête vers moi avec un petit sourire.

Mahault - Tu seras un très bon père Athalaric.

Je n'avais pas encore imaginé les choses sous cet angle, élevé cet enfant comme s'il était le mien.

Athalaric - Je serai aussi un très bon époux, enfin si tu le veux.

Mahault - Tu sais que je t'appartiens déjà. "Dit-elle en se tournant vers moi"

Athalaric - Raison de plus pour échanger des vœux.

Mahault - Tu ne réserves point cela pour elle ?

Athalaric - Ici et maintenant il n'y a que toi Mahault. "Dis-je en l'embrassant"

Je serai bien resté plus longtemps à l'embrasser et plus encore, mais il fallait vraiment que j'aille au village vendre les animaux, je l'ai donc encore embrassée, lui ai promis de revenir très vite et je suis sorti de la maison, j'ai attaché les chèvres et j'ai chargé les poules dans une cage de bois que j'ai chargé sur le dos de mon cheval puis j'ai pris la route.

C'est au coucher du soleil que j'arrive enfin à la maison.

Quand je suis rentré, elle était au fourneau à préparer la pitance, je l'ai regardée pendant un temps et à peine elle eu finit que je me suis dirigé vers elle pour l'embrassé.

Nous avons ensuite mangé et discuté de la direction que nous prendrons demain, plus au nord m'a-t-elle dit, à croire qu'elle et sa grand-mère ne connaissait que cette direction, à moins qu'elle sache où reviendra Aliénor dans sa prochaine vie.

Après le repas, nous sommes montés nous coucher, mais bien sûr nous ne nous sommes point endormis tout de suite.

Pour ceux qui ne l'aurai pas encore lu, le chapitre 2 de "la deuxième vie de Lucie" est en ligne et le chapitre 3 sortira demain.

J'espère que ce chapitre vous a plu. 
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