Trois jours se sont écoulés, je n'ai cessé de penser à elle, j'ai même passé plusieurs heures sous la fenêtre du château, espérant ainsi la revoir, mais en vain.

Aujourd'hui, dès mon réveil, c'est elle qui occuper mes pensées, comment peut-elle me faire tourner la tête alors que l'on ne c'est jamais officiellement rencontré, surtout que des femmes, je pouvais en mettre facilement dans mon lit, mais avec elle, c'est différent, je voudrais pouvoir la courtiser comme il se doit, mais cela ne sera jamais possible, elle est princesse et moi un simple manant.

Je sors de mes pensées et je me lève à la hâte, il ne faudrait pas que je sois en retard pour le repas de mon père.

Après m'être rafraichi et changé, je me hâte de ramasser les œufs et de nourrir les poules, quand je vis Berthegonde sortir de chez elle, une miche de pain à la main.

Berthegonde - Bonjour mon garçon, tu es en retard ce matin.

Athalaric - Bonjour Berthegonde, oui, je n'ai pas les idées très clair ce matin.

Berthegonde - Une damoiselle occuperait-elle tes pensées ?

Athalaric - Est-ce si évident ?

Berthegonde - Je te connais depuis que tu es bébé et je sais reconnaitre un jeune homme amoureux.
Vais-je bientôt la rencontrer ?

Athalaric - Je ne crois pas, je ne peux la courtiser si je ne veux être occis.

Berthegonde - Je vois, c'est une demoiselle de la noblesse.
Tu fais bien de ne pas la courtiser alors.
Prends cette miche de pain et va préparer la pitance de ton père, avant qu'il ne se lève.

Je pris alors le pain en la remerciant, puis je me hâte de préparer le repas.

Le repas à peine prêt mon père se lève, il a l'air encore de mauvaise humeur, je sens que je vais encore subir ses râleries.

Père - Athalaric, je veux que tu me prépares ma plus belle tenue pour la fête de fiançailles de la princesse ce soir au château, le roi tient à ma présence !

Athalaric - Les fiançailles de la princesse ? "Dis-je surpris"

Père - Oui le roi la promise au Duc de Forgotten Hollow, les fiançailles sont ce soir et les épousailles dans deux jours, mais là n'est pas la question, je veux que ma plus belle tenue soit propre tu comprends ?

Athalaric - Oui, mais le Duc est vieux ! "Dis-je scandaliser"

Père - Athalaric ! "Grogna-t-il"
Cela ne te regarde point !

Athalaric - Oui père, pardonnez mon impudence.
Je m'occuperai de votre tenue, avant d'aller couper du bois.

Après le départ de mon père, j'ai mangé mon repas, puis j'ai lavé sa plus belle tenue et l'ai mis sécher au grand air.

Je suis ensuite parti en direction du château et je me suis installé sous la fenêtre, en espérant la voir une dernière fois.

Un long moment plus tard, je me suis résigné, je ne la reverrai jamais, une fois qu'elle sera la femme du Duc, il l'emmènera ou pire la tuera, vu sa réputation envers les femmes, je ne suis pas certain qu'une fille comme elle, toute menue, puisse subir longtemps ses actes barbares au lit.

Je me suis alors mis en route vers la petite écurie du village pour récupérer notre cheval, pour pouvoir me rendre dans la forêt de Granite Falls coupé du bois.

Après avoir coupé du bois pendant plusieurs heures, je m'arrête pour faire une pause et manger une pomme, car je suis certain que l'on entend mon estomac crier jusqu'au village.

Athalaric - Je vais aller me baigner et toi tu ne bouges pas, d'accord.

En arrivant près de la rivière, au moment où j'allais retirer mes haillons pour me baigner, j'entendis des gémissements, je regarde autour de moi, je ne vois personne.

Je suis alors le son à travers les buissons et les arbres, puis soudain, je vis une silhouette, c'était une demoiselle en train de pleurer.

Je regarde à nouveau autour de moi, personne ne l'accompagne, je m'avance alors, elle se redresse soudain au son de mes pas, effrayée.

La demoiselle - Ne m'approchez pas ! "Dit-elle apeurée"

Athalaric - Princesse ? "Dis-je surpris"

Que faite vous ici, si loin du château et sans garde.

La princesse - Laisser-moi ! Allez-vous-en !

Athalaric - Vous ne devriez pas rester ici toute seule, la forêt est dangereuse, laissez-moi vous ramener au château, le roi doit vous cherchez partout.

La princesse - Non ! Je ne retournerai pas au château ! "Dit-elle en sanglots"

Athalaric - Mais vous ne pouvez pas rester seule ici et la nuit il y a des loups.

La princesse - Je préfère être dévorée par les loups que d'épouser ce monstre !
Je vous en supplie ne me dénoncer pas à mon père. "Dit-elle suppliante"

Je ne sais pas si c'est son regard suppliant, ou si ce sont les sentiments que je ressentais pour elle, mais je n'ai pas pu me résigner à la laisser là, seule et encore moins la ramener de force au château.

Athalaric - Laisse-moi t'aider, je ne te ramènerai pas au château, je t'en fais le serment. "Dis-je en lui tendant ma main"

Elle hésita un instant, puis elle a mis sa main dans la mienne, à l'instant ou nous nous sommes touchés, j'ai ressenti comme un pincement ou un éclair et je crois qu'elle aussi la ressentit, au vu de la tête qu'elle a fait en regardant nos mains.

Je l'ai emmené avec moi, nous avons rejoint mon cheval et nous nous sommes enfuis le plus loin possible.

Je ne savais pas où nous irions, ni si on arriverait à échapper aux gardes du roi qui seraient à sa recherche, mais je voulais la protéger du destin que son père lui réservé.

J'espère que ce second chapitre vous a plu. 
N'hésitez pas à laisser un commentaire pour laisser une trace de votre passage sur le blog ou sur la page facebook pour ceux qui sont déjà abonnés. Merci.

Bonjour, pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, vous trouverez le prologue de cette histoire >ici<

J'espère que vous aimez les longues histoires, car la mienne l'est énormément, mais n'espéraient pas une histoire comme dans les contes de fées, avec un, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, car dans la réalité cela n'existe pas, mais à l'époque moi-même, j'y croyais encore.

C'est un matin comme un autre, je me suis levé à l'aube, dès le chant du coq, mon père lui dormait encore, il était rare qu'il se lève aussi tôt que moi, il faut dire notre roi avait encore eu besoin de lui une bonne partie de la nuit pour torturer un espion qui avait réussi à pénétrer au château.
Depuis que notre roi était venu loger au château de Windenburg après le décès de la reine il y a un an, il n'y avait pas un jour ou mon père n'était pas convoqué au château pour torturer ou même exécuté quelqu'un.
Je me demande parfois comment il arrive à faire cela, n'avait-il pas de cœur pour mettre fin à la vie de quelqu'un ainsi sur demande.

Après m'être rafraichi le visage, j'enfile une tenue et je vais au jardin ramasser les quelques œufs de nos poules pour le petit déjeuner, je croise alors notre voisine qui me donne une miche de pain, comme elle le fait chaque jour depuis aussi longtemps que je m'en souvienne.

Après l'avoir remercié, je rentre vite à la maison préparer le déjeuner, juste à temps pour le réveil de mon père.

À peine terminer, j'entends du bruit à l'étage, puis je vois mon père descendre d'un pas lourd, je détestais le matin car il était rarement de bonne humeur.

Père - Athalaric fainéant où est ma pitance ? "Grogna-t-il"

Athalaric - Voilà père "Dis-je en le servant"

Père - Aujourd'hui, je veux que tu apportes cinq chariotes de foin à l'écurie du château.

Athalaric - Mais père, aujourd'hui je devais aller couper du bois dans la forêt.

Père - Dit plutôt que tu voulais rejoindre une des ribaudes du village !
Si tu n'es pas capable de faire ce que je te demande, tu vas finir par venir avec moi pour les exécutions !

Athalaric - Je me chargerai du foin, père. "Dis-je en baissant les yeux"

Je n'avais nulle envie de l'aider à torturer ou même ôter la vie de quelqu'un.
Ici, au village, il était de coutume qu'un fils suive les traces de son père, mais moi, je ne suis pas ce genre d'homme.
Je déteste ses méthodes barbares, j'avoue que parfois certains le mérite, mais de là à occire parfois sans raison.

Une fois sa pitance terminée, mon père enfila sa tenue et partit en direction du château.

Je mangeais les restes vite fait, puis je m'occupai de ranger un peu avant de charger le foin.
Après trois voyages pour transporter le foin, j'étais épuisé et je décidai de prendre un petit repos bien mérité aux abords du château.
Quand soudain, j'entendis quelqu'un fredonné.

Je regardais à gauche, à droite, je ne vis personne, puis soudain, je la vis là-haut à l'une des fenêtres du château, la plus belle demoiselle que j'ai pu contempler, elle avait les cheveux blonds comme les blés.
Je la contemplai depuis un moment quand elle s'arrêta de chanter, son regard se posa alors sur moi, mon cœur battit la chamade, je lui souris, mais au lieu de me sourire à son tour, elle s'éclipsa.

Pendant un long moment, je suis resté là, à regarder cette fenêtre en espérant la voir réapparaître, mais ce ne fut pas le cas.
Je finis par reprendre la route vers l'écurie.

J'ai passé le reste de la journée à penser à elle et à me demander si j'allais la revoir très vite.

Je suis tombé sous son charme dès le premier regard, je me suis donc couché en pensant à son doux visage.

J'espère que ce premier chapitre vous a plu, ce chapitre est très calme, mais ne vous inquiétez pas l'histoire va se lancer petit à petit.
N'hésitez pas à laisser un commentaire pour laisser une trace de votre passage sur le blog. Merci de me suivre sur cette deuxième histoire.

Je me nomme Athalaric, je suis né en l'an 800, mon père était bourreau, ma mère, je ne l'ai pas connue, elle est morte en couche lors de ma venue au monde. À l'âge de 20ans, je pouvais déjà me vanter d'avoir mis dans mon lit de nombreuses jouvencelles, mais un jour j'ai croisé la plus belle fille que mes yeux ont pu contempler, je suis tombé fou amoureux d'elle d'un seul regard, elle était la fille d'un roi, elle avait 18ans, se prénommer Aliénor et était déjà promise au Duc de Forgotten Hollow, un homme barbare et surtout très vieux, mais à cette époque c'était chose commune. 

Un jour, alors que je coupais du bois dans la forêt de Granite Falls, je l'ai croisée au bord de la rivière, elle était seule, en pleure.
Je me suis avancé vers elle doucement pour ne pas l'effrayer, je lui ai demandé ce qu'elle faisait seule dans ce bois, elle m'expliqua alors qu'elle s'était enfuie pour échapper à ses épousailles qui auraient lieu deux jours plus tard.
Elle ne voulait pas appartenir au Duc, il avait la réputation d'être violents avec les femmes qu'il mettait dans son lit et surtout elle ne voulait pas d'un homme vieux et cruel.

Je ne sais pas ce qu'il m'est passé par la tête ce jour-là, mais je lui ai tendu la main, lui ai demandé de me faire confiance et je l'ai emmené loin, on dit que parfois que l'on peut faire n'importe quoi par amour, et bien, c'est vrai.

Les sentiments que j'éprouvais à l'époque n'étaient pas réciproques, mais cela n'avait aucune importance, moi, je l'aimais !

Son père à fini par nous retrouver des années plus tard, il a fait appel à une ensorceleuse, pour nous maudire.

Mon amour, mon âme sœur est morte à l'aube de son 22e anniversaire dans d'atroces souffrances, et j'ai été condamné à n'avoir qu'elle comme grand amour pour l'éternité.

Mais la malédiction me condamnait aussi à la voir renaitre tous les 100 ans et la voir mourir encore et encore à son 22e anniversaire.

Aujourd'hui, nous sommes en 2018, et il y a 200ans j'ai trouvé un moyen de mourir et de contourner la malédiction et nous libérer enfin, c'est ce que je croyais.

Mais avant tout, je vais vous conter mon histoire, enfin dans les grandes lignes, car plus de 1000ans cela serait trop long à vous raconter chaque détail.